Pour commencer, il y a 2 types d’investissement :
>> ceux qui concernent ton cœur de métier et qui te permettent de progresser en tant que professionnelle
>> ceux qui te permettent de développer tes compétences d’entrepreneuse et ton entreprise
Pour chaque type d'investissement, j'observe des entrepreneuses qui développent des comportements boulimiques ou anorexiques. Ce qui nous donne les 4 cas de figure
suivants :

1 - Le profil « éternelle étudiante » : boulimique de l'investissement dans son cœur de métier
C’est l’entrepreneuse qui passe son temps à se former. Ce n’est jamais assez, elle ne se sent jamais prête à vendre. Elle est en quête perpétuelle de nouveaux outils, nouvelles techniques, nouvelles approches, et pense déjà à sa prochaine formation avant même d'avoir fini celle en cours ! Elle imagine qu'à un moment donné, à force d'accumuler les formations, elle finira par se sentir légitime.
Son atout ? Cela fait d’elle une professionnelle excellente, hyper compétente et toujours prête à se remettre en question et à s’améliorer. Pourquoi c'est un problème ?
Parce que c'est une fuite en avant qui cache des peurs et des croyances.
Ex : Sentiment de ne jamais être à la hauteur, d'être illégitime. Peur de passer à l'action, de concrétiser. Idée fausse qu'il faut être une experte ++++ pour commencer à proposer ses services.
L’enjeu pour cette femme ?
Construire une offre percutante avec tout ce qu’elle a déjà en stock pour générer de l'argent avec ses acquis et commencer à rentabiliser ses investissements.
2 - Le profil « bouts de ficelles » : anorexique de l'investissement dans son cœur de métier
C’est l’entrepreneuse qui bricole longtemps avec ce qu’elle a et hésite à se former. En véritable MacGyver, elle aime les contraintes et les limites, ça stimule sa créativité. Du coup, elle part de ce qu’elle sait déjà faire pour concevoir son message et ses offres. Fan des repas de restes, elle cherche en permanence à fonctionner avec l'existant.
Son avantage ?
C’est très cool parce qu’elle ose se lancer, qu’elle s’appuie sur son expertise et qu’elle développe sa créativité.
Pourquoi est-ce un problème alors ?
A force de se réinventer toujours à partir des mêmes compétences, elle finit par tourner en rond. Là aussi il y a des peurs planquées à l'œuvre.
Ex : Celle de bousculer ses pratiques et de changer. Celle de se dire qu’elle a « mal » fait jusqu’ici. Celle de se tromper dans son choix de formation. Celle de miser gros sur soi.
L’enjeu pour cette femme ?
Agrandir son terrain de jeu, son champ des possibles, pour s'amuser à nouveau ou encore plus, et rêver grand si elle le souhaite.
3 - Le profil « abonnée » : excessive dans ses investissements entrepreneuriaux
Cette entrepreneuse-ci est une accro des coachings et des formations entrepreneuriaux. Elle est toujours dans un dispositif de groupe et/ou individuel. On retrouve beaucoup ce profil chez des femmes qui proposent elles-mêmes de l’accompagnement, elles se disent qu’elles doivent montrer l’exemple à leurs clients en investissant massivement dans des accompagnements.
Son plus ?
C’est super parce qu’elle comprend la logique entrepreneuriale et se donne les moyens de progresser et réussir dans cette voie. En quoi est-ce problématique ?
Cette entrepreneuse n’ose/n’arrive pas à avancer seule. Derrière sa boulimie on retrouve une fois de plus des appréhensions et difficultés.
Ex : confronter la théorie au réel, procrastiner, avancer sans garantie de résultats, agir sans être validée/rassurée, accepter de faire des bénéfices.
Son enjeu ?
Sortir par moments de l’influence des coachs, formateurs, mentors pour développer sa propre vision de l’entrepreneuriat et apprendre à se faire confiance en passant à l’action sans filet, avec son seul instinct comme compagnon.
4 - Le profil « salariée » : frileuse en ce qui concerne les investissements entrepreneuriaux
Là on a affaire à l’entrepreneuse qui veut gagner de l’argent avant d’en dépenser. Elle se dépatouille avec tous les contenus gratuits qu’elle trouve et se dit qu’elle se fera accompagner quand elle aura gagné assez d’argent. La notion d’investissement lui est étrangère, pour elle on ne dépense qu’une fois qu’on gagne et on garde toutes ses économies pour de possibles coups durs.
Son atout ? C’est top car c’est une autodidacte qui intègre et applique tous les infos/conseils qu’elle glane. Où est le problème alors ?
En gardant un état d’esprit « salarié », elle risque de ne pas réussir à faire croître son activité et de devoir retourner au salariat à un moment donné. Ici aussi, on retrouve des peurs et des croyances limitantes.
Ex : Manquer. Prendre des risques. Echouer. Elle a aussi du mal à croire totalement en elle et en sa réussite.
Son enjeu ? Apprendre à investir dans son entreprise (sans bien sûr se mettre financièrement dans la mouise !) pour développer sa posture d’entrepreneuse et faire croître son business.
_______________________________
Alors t’es-tu reconnue dans un ou plusieurs profils ? Lesquels ?
Là où tu te reconnais, je t’invite à te poser ces 2 questions :
✔️ Quel discours je me raconte à ce sujet ?
✔️ Quelles sont les peurs et croyances qui s’y nichent ? (Les exemples que j'ai donnés ne correspondent peut-être pas du tout à ta réalité.)
Tu remarqueras aussi que chaque excès permet de développer des points forts extrêmement intéressants. L’idée est donc de s’appuyer sur ces atouts naturels tout en dégommant les blocages qui te font tomber dans l'excès.
Equilibrer et doser les 2 types d’investissement pour grandir et se faire plaisir dans et grâce à son activité entrepreneuriale est selon moi la direction à suivre.
Comments